Depuis plusieurs semaines, des tensions croissantes secouent le Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM). Le président de la Fédération malienne de cyclisme, Sidy Bagayoko, accuse le président du CNOSM, Habib Sissoko, de violations des règles électorales en vue de l’Assemblée générale élective prévue le 6 juillet. Cette accusation, transmise par huissier, exacerbe des relations déjà tendues avant les prochaines élections, ajoutant une complexité supplémentaire alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas.
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Habib Sissoko, à la tête du CNOSM depuis le 11 mars 2000, s’est maintenu en poste pendant 24 ans grâce à six mandats consécutifs et envisage de prolonger son règne avec les élections de décembre. Pour cela, il compte sur le soutien de vingt fédérations influentes, bien que sa gestion soit critiquée pour des scandales de détournement de fonds et d’abus sexuels.
Le Collectif pour la Refondation du Mouvement Olympique et Sportif du Mali (CRMOSM) remet en question l’absence de médailles olympiques sous la présidence de Sissoko et critique la gestion « opaque » du CNOSM. Bagayoko, élu en 2021 à l’unanimité pour revitaliser le cyclisme malien, est une voix forte dans cette opposition. Il souhaite une inclusion accrue des athlètes dans les décisions du CNOSM.
À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, ces tensions internes soulèvent des inquiétudes majeures concernant la capacité du CNOSM à soutenir efficacement les athlètes maliens. Les discordes entre la Fédération malienne de cyclisme et le CNOSM, illustrées par le refus de Bagayoko de renouveler le contrat de sponsoring avec MoovAfricaMalitel via le CNOSM, ajoutent une couche de complexité à la situation.
Bagayoko et ses partisans réclament des élections transparentes et démocratiques, soulignant l’importance de limiter le nombre de mandats pour éviter la concentration du pouvoir. En réponse, Sissoko maintient ses positions et ses multiples rôles honorifiques dans diverses fédérations sportives, tout en rejetant les allégations de mauvaise gestion.
Les incidences de cette situation sur les capacités d’organisation du CNOSM pour soutenir les athlètes maliens aux JO de Paris sont préoccupantes. L’absence de rapports financiers certifiés et les conflits internes peuvent entraîner une gestion inefficace des ressources nécessaires pour la préparation et le soutien des athlètes.
À moins d’un mois des JO de Paris, il est crucial que le CNOSM résolve ses conflits internes pour assurer un soutien adéquat aux athlètes maliens.